ARS FABRA "L'atelier de l'orfèvre" - Le site de l'orfèvrerie médiévale par Steeve Mauclert -
La gravure et la ciselure
La différence entre gravure et ciselure :
la gravure consiste en un enlèvement de la matière,
la ciselure est une déformation de la matière.
Ces deux techniques font parties des principales de l'orfèvrerie, encore à l'heure actuelle.
Les outils de la gravure
Nommés "fers à creuser" à l'époque médiévale.
De gauche à droite selon leurs appellations actuelles :
burin, onglette, échoppe plate, échoppe plate à frapper, marteaux de fer et de corne (bovin).
Le burin creuse un sillon en "V", destiné au traçage.
L'onglette creuse un sillon en "V", mais arrondi ; destinée à tracer les coutours d'un motif champlevé.
Les échoppes plates creusent de grandes largeurs de métal pour la gravure en basse-taille (bas-relief) et pour le champlevé.
Les outils de la ciselure
Le support de travail de ciselure est un bol d'acier rempli de plâtre dont les derniers centimètres sont recouverts d'une matière appelée tenax (ou "ciment de fontaine", aujourd'hui) : c'est un medium que l'on chauffe pour encoller les feuilles de métal destinées à être battues.
Le tenax est composé de trois matériaux :
Suivant les proportions, on obtient différentes duretées de tenax, en fonction du travail à réaliser.
Les traçoirs (nommés "fers à graver" au moyen âge), de gauche à droite :
grand et petit traçoir droit, grand et petit traçoir courbe,
marteau de fer et de corne (bovin).
Les godronnoirs (nommés "fers à repousser" au moyen âge) servent à repousser les feuilles de métal, autant à l'envers qu'à l'endroit.
Il existe une troisième sorte de ciselets :
les "mats", qui permettent de donner un effet de matière au métal, le "matis".
Mat au sable
Le fer à trancher ou "meizel"
De plusieurs tailles possibles : grand et large, il sert à découper les feuilles de métal aux dimensions voulues ; petit et aigu, on s'en sert pour couper les fils et ajourer les plaques (opus interasile).
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